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Oléagineux Le colza poursuit sa lancée, porté par le pétrole

Les prix du colza continuaient de grimper le vendredi 28 janvier 2022 dans l’après-midi sur le marché européen, entraînés par la hausse du pétrole dans un contexte d’inquiétudes lié à la crise russo-ukrainienne.

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L’oléagineux profitait de l’envolée de l’or noir et des autres huiles : soja, palme et canola (colza OGM canadien) s’affichaient en hausse, de la Bourse de Chicago à celle de Kuala Lumpur.

 

En Europe, la filière digère une nouvelle attendue mais redoutée en l’absence d’alternative satisfaisante : l’interdiction du phosmet, un pesticide utilisé contre un coléoptère s’attaquant au colza, dont le non-renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) vient d’être entériné dans le règlement européen.

 

L’AMM expirera en mai, avec un délai de grâce allant jusqu’au 1er novembre 2022. La filière, qui ne défend pas le maintien de ce pesticide très toxique, espérait toutefois une autorisation prolongée tout l’automne 2022.

 

Cette interdiction au 1er novembre 2022 « laisse de facto des producteurs sans solutions. Cette décision sonne comme le glas pour un quart de la surface nationale de cette culture pivot des assolements », affirme la Fédération française des producteurs d’oléoprotéagineux (Fop) vendredi dans un communiqué. Pour l’éviter, les représentants des producteurs « demandent que l’instruction de la dérogation pour l’utilisation dès 2022 du cyantraniliprole, seule alternative efficace connue, soit rapidement conclue ».

 

> À lire aussi : Des pistes sont à l’étude pour remplacer le phosmet (28/01/2022)

 

De manière plus générale, les représentants de la filière en France, premier producteur européen d’oléoprotéagineux (colza, tournesol, pois et soja), se demandent « comment soutenir les transitions engagées par l’agriculture », notamment pour réduire la dépendance en protéines végétales de l’Europe, si les cultures oléoprotéagineuses sont fragilisées. En l’absence de « clauses miroirs » aux portes de l’Europe, ils craignent de voir le colza européen frappé de plein fouet par la concurrence du canola canadien, lui largement traité aux insecticides.

 

Vers 17 heures sur Euronext, la tonne de colza gagnait 6,25 euros, à 752,25 euros la tonne, sur l’échéance de février et 12,75 euros, à 707,25 euros la tonne, sur celle de mai.

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